Comme membre actif dans le développement de la société québécoise, l’École nationale d’administration publique (ENAP) est l’un des phares d’une société et d’un milieu universitaire en mouvance. L’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) vont de pair avec sa mission, puisque ces principes sont inhérents à sa vocation unique, soit l’administration publique. Puisque certains groupes rencontrent encore des obstacles systémiques dans le domaine de l’emploi, des études ou de la recherche, il appartient au milieu universitaire de proposer un environnement d’études, de travail et de recherche plus équitable et plus inclusif. Bref, un milieu de vie où chaque personne peut être reconnue à sa juste valeur et développer son potentiel.
L’ENAP reconnaît également que la société québécoise et le milieu universitaire se diversifient et qu’il est nécessaire de valoriser cette diversité. L’École est fermement engagée à poursuivre son travail pour donner suite à certains de ses engagements et ainsi contribuer aux efforts de l’ensemble du milieu universitaire. Ce plan d’action institutionnel EDI en est un exemple.
Ce plan d’action est donc le résultat de réflexions approfondies, de nombreux échanges et de rencontres, souligne le directeur général, Hugo Cyr. Il s’appuie également sur les enseignements de la littérature qui met en lumière les défis systémiques auxquels sont confrontés plusieurs groupes, notamment les femmes, les personnes handicapées, les personnes autochtones, les minorités visibles, les minorités ethniques et les personnes des communautés LGBTQ2+. De plus, il intègre des pratiques exemplaires reconnues pour favoriser des milieux plus inclusifs.
Un travail collectif
Lors des sondages auprès du personnel, des personnes de toutes les directions, de différentes équipes et de toutes les catégories d’emploi se sont exprimées. En plus du questionnaire, les personnes consultées ont partagé plus d’une centaine de commentaires, lesquels ont nourri le développement du plan et des actions à prioriser.
Ce plan découle d’une démarche structurante sur deux années, impliquant activement plusieurs membres de notre communauté. Leur contribution, qu’elle ait pris la forme d’expertise, de partage d’expériences, ou d’expression de besoins, a été essentielle, souligne Robert Bilterys, directeur de l’enseignement et de la recherche et coprésident du comité EDI. Je me réjouis non seulement du résultat, mais surtout du processus mobilisateur qui a été suivi. Ce plan devient ainsi un cadre de référence visant à instaurer un environnement de vie et de travail plus inclusif et équitable pour toutes les personnes membres de notre communauté.
De cet exercice, plusieurs constats sont ressortis. Ils démontrent la nécessité de poursuivre le déploiement d’efforts significatifs afin d’améliorer notre milieu. Le plan définit ainsi quatre axes d’actions, qui s’étendront à tout l’établissement :
- Axe 1 – Engagement institutionnel et gouvernance
- Axe 1 – Gestion des ressources humaines
- Axe 3 – Enseignement et recherche
- Axe 4 – Sensibilisation, formation et accompagnement de la communauté
Si le développement du plan a pris un peu plus de deux ans, de nombreuses initiatives et projets ont été développés parallèlement. Entre autres, les questions relatives à l’EDI ont été intégrées au Plan stratégique de la recherche 2022-2025, une conseillère aux études – profil autochtone a été embauchée, des formations sur les biais inconscients en contexte de recrutement au corps professoral et sur la communication inclusive ont été déployées et la directive de dotations des cadres à l’ENAP a été actualisée en y intégrant les bonnes pratiques en matière d’EDI.
Les prochains mois verront se concrétiser de nombreux projets, précise Élisabeth Robert, directrice du Service des ressources humaines, directrice par intérim de l’administration, et coprésidente du comité EDI. Nous prévoyons intégrer l’EDI lors de l’exercice de réflexion menant au prochain plan stratégique de l’ENAP. Il est également prévu de réaliser des actions de sensibilisation et de formation pour les différents publics de l’École, selon les besoins identifiés, tout en déployant des mesures favorisant le bien-être et la civilité au travail.
Côté recherche, notre objectif est de renforcer le soutien aux chercheuses et aux chercheurs, en vue d’intégrer l’EDI tant dans les demandes de subvention que dans les projets de recherche, conclut Robert Bilterys.